L'ARGENTINE DE MILEI
- claudinelussier185
- 7 janv.
- 2 min de lecture
Le 10 décembre dernier, Javier Milei est devenu président de l'Argentine.
Son parti aux tendances fascistes, classé à l'extrême droite, ne fait pas l'unanimité.
Quand on regarde les articles de presse, on peut y lire qu'il a largement remporté ses élections avec 55.95% des voix.
Cependant, il faut comprendre la politique argentine pour voir que ce n'est pas tout à fait le cas.
Milei a été élu au deuxième tour, après n'avoir raflé que 29% des votes sur le premier tour, ce qui était tout juste suffisant pour éliminer 2 des 3 autres partis concurrents.
Au deuxième tour, ne restait plus que lui et Sergio Massa (qui avait remporté le premier tour haut la main).
Selon plusieurs électeurs, c'est en se retrouvant devant le choix de voter pour " le moins pire d'entre deux" que Milei est finalement entré au pouvoir.
Le peuple, de ce que j'en ai lu et de ce que j'en constate, n'est ni fier, ni en accord avec les idées et prises d'actions d'extrême droite de son président.
Son idéologie à la fois ultralibérale et très protectionniste fait peur.
Javier Milei avait prévenu qu'il couperait dans toutes les subventions que procurait l'État et qu'une crise économique majeure était à prévoir pour l'Argentine.
Dès son investiture, il a appliqué une mesure de dévaluation de la monnaie nationale qui est passée de 400 à 800 pesos pour 1$.
C'est bon pour moi, mais clairement pas pour eux.
Combiné à une augmentation du coût de la vie de 164% en moins d'un an et à l'annonce de l'abolition du soutien gouvernemental pour tous les secteurs publics, une bombe n'aurait pas fait une plus grande onde de choc.
Aujourd'hui, 24 janvier, l'Argentine est mobilisée.
Elle proteste contre les mesures drastiques de son nouveau président qui semble volontairement ignorer les 40% de sa population qui vivent déjà sous le seuil de la pauvreté et qui n'arrivent plus à manger, à se loger.
Ça brasse à Buenos Aires, à Salta, à Cordoba, à Rio Gallegos et...à Mendoza.
Ca brasse partout.
Aujourd'hui, 24 janvier, c'est grève nationale.
Les routes sont bloquées.
Les commerces sont fermés.
Les services publics ne fonctionnent plus.
Les transports se sont arrêtés.
L'Argentine est dehors, debout, enragée et elle proteste.
Un appartement en plein centre, ça a ses bons et ses mauvais côtés.
Ça, c'est à la sortie de chez moi ! ( j'aime tellement ça les bains de foule...)
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